Maux d'mots
Quand mes maux s’en mêlent, miel ou fiel,
En un Méli-mélo d’mots qui s’entremêlent,
Qui m’lie les os d’un mauvais bout d’ficelle,
A m’lire tous les mémos qui s’amoncellent,
A haut maux recto-verso, les yeux au ciel,
De l’oubli d’mes mots qui parlaient d’ailes.
Alors en silence, je prends ma respiration,
Prépare la sentence et sans abnégation:
« Vos gueules les maux ! Eteignez le son !
A gueuler des mots vous teignez la leçon,
D’une couleur rance dont la seule mission
Est d’porter offense à mon insoumission. »
Alors en silence, mes maux-dits s’font la belle,
Fuyant en avance tout ces mots dits à la pelle.
Clairvoyants, ces maudits manquants à l’appel,
De loin voyant venir l’audit, forcement cruel,
D’une inopportune présence au bord d’elles
Et l’infortune d’une violence née d’un bordel.
MR 2012